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AVIS D’ENQUETE PUBLIQUE-CARRIERE

Vous pouvez contribuer à distance grâce au registre numérique : https://www.registre-numerique.fr/carriere-st-julien-molin-molette

Position des élu.e.s de Saint-Julien en Commun :

Après l’annulation de l’arrêté préfectoral d’exploitation de 2020 par le Tribunal Administratif, la Préfecture décide de maintenir l’activité de la carrière au moyen d’un arrêté provisoire dit de « mise en demeure ». Ceci contraint l’industriel à réduire son activité (diminution du tonnage annuel) et à l’organiser autrement (répartition des camions sur différents itinéraires). Le groupe Delmonico-Dorel, non satisfait par cette baisse de production, demande alors en octobre 2022 une nouvelle autorisation pour fonctionner comme par le passé à «plein régime».

C’est pour cela qu’une nouvelle enquête publique se tient du 18 septembre au 18 octobre.

En amont du dépôt du nouveau dossier à la préfecture, les élu-es de Saint-Julien ont accepté de participer à des réunions de « concertation » rassemblant tous les acteurs du territoire. Cela a donné lieu à environ 15h de travail, animées par Nicaya Conseil (entreprise privée choisie et payée par le carrier). Ce soit-disant espace d’échanges n’a pas permis d’aboutir à un consensus entre toutes les parties. Seul point convergent, la création d’une déviation autour du village ne parait pas pertinente pour toutes les parties. Le contournement du centre bourg n’existera pas.

Pour le carrier, la course aux profits est non discutable. Pour nous, rien n’a pu être négocié (tonnage, durée, emprise…). Finalement avec quelques modifications à la marge et de maigres mesures de compensations écologiques, c’est globalement le même projet que celui de 2020 de type « plein régime » (autorisation jusqu’à l’horizon 2050 dans les 2 cas et tonnage annuel moyen identique).

Aujourd’hui, ce nouveau dossier est repeint en vert sans réelle conviction, ça tombe bien, c’est dans l’air du temps. Mais quel sens donner à ces compensations, ces mesures d’évitements ou même ces nichoirs artificiels ? Toutes ces actions seront présentes dans un environnement fortement impacté par l’exploitation de la ressource qui est par définition destructrice d’espaces naturels. L’effondrement de la biodiversité ne se rattrape pas avec un coup de pinceau, ce sont aux causes de cet effondrement qu’il faut s’attaquer (notamment les destructions d’espaces et habitats naturels).

En effet, ce ne sont pas les quelques compensations et les pseudo mesures d’évitement qui en font un projet ambitieux en terme de développement durable et de protection de l’environnement.

La période que nous vivons depuis un an et demi avec moins 40 % d’activité aura permis au village de vivre dans un calme relatif. Au même titre que la MRAE (Mission Régionale d’Autorité Environnementale) qui souligne beaucoup de lacunes dans le nouveau dossier, nous aurions aimé des comparaisons précises en terme d’incidences entre différents régimes possibles (mode dégradé, plein régime…).

En tout état de cause, la municipalité rendra une fois de plus un avis défavorable au futur projet.

Nous avons bien conscience que le commissaire enquêteur n’émettra qu’un avis consultatif et que la décision finale reviendra à la Préfecture. Espérons que l’on sorte de la logique actuelle qui consiste à privilégier coûte que coûte la croissance économique au détriment de la protection de l’environnement. Nous croyons à une vie économique dynamique, sociale et solidaire compatible avec les enjeux environnementaux (dérèglement climatique, protection de la biodiversité….).

Avec un gisement potentiel estimé à 100 ans d’exploitation, il est encore temps de se poser les bonnes questions et de choisir ensemble nos priorités pour les futures générations qui habiteront ce territoire.

L’équipe municipale de Saint-Julien en Commun.

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